LA MIXITÉ ET L’ACCESSIBILITÉ
SUR LE SECTEUR DU NUMÉRIQUE.
Les inégalités d’accès au digital marquées par la crise du covid-19
Votre rédacteur
Laura Mancy
Depuis un peu plus d’un an, le monde est plongé au plein cœur d’une pandémie mondial qui à bouleverser la vie de tous les individus, il s’agit du Covid19. Cette pandémie a eu un impact à tous les niveaux que ce soit au niveau de la santé (évidemment), social, économique, culturel, politique…
L’une des décisions qui a été prise lors de cette pandémie est la fermeture des écoles, universités et lycées, de tous les établissements scolaires. Cette décision s’est révélée idéale pour ralentir la circulation du virus chez les jeunes, mais pas parfaite. Afin de ne pas arrêter totalement les cours et l’enseignement les écoles ont su s’adapter en mettant en place des cours par visoconférence à travers différents supports numériques comme Teams, Zoom ou encore Google meet. Certaines familles et étudiants ont pu facilement s’adapter à ce nouveau mode d’enseignement. Mais ce n’est pas le cas de tout le monde. En effet les familles les plus précaires ont eu du mal à s’adapter à ce fonctionnement et notamment par manque d’Internet ou simplement de support sur lequel suivre les cours et travailler correctement comme par exemple un ordinateur ou une tablette.
Cette inégalité d’accès au digital ne date pas simplement de la crise du Covid19, mais est présente depuis bien longtemps. À partir du moment où les élèves doivent travailler depuis chez eux-mêmes pour un devoir, les inégalités se forment. En effet, tout va dépendre du cadre de vie dans lequel l’enfant grandi. Si c’est un cadre de vie compliqué avec beaucoup de problèmes que ce soit au niveau personnel ou digital cela va empêcher l’élève de travailler correctement ses cours. C’est pourquoi le dispositif « Devoirs fait à l’école » était lancé en 2019 pour aider les collégiens à réaliser leurs devoirs à l’école en dehors des heures de classe. On remarque des inégalités scolaires entre les élèves venant d’une famille favorisée et une famille plus précaire lors des vacances scolaires et notamment pendant l’été. Ce phénomène s’appelle « le revers de l’été » et on a pu observer la même chose avec le « revers du confinement. »
Pour les familles plus modestes l’accès au numérique n’est pas toujours simple. En France, 71 % des ménages les plus pauvres sont équipés d’ordinateurs, tandis que 90 % seulement des ménages les plus riches sont équipés d’ordinateurs. S’il n’y a pas d’ordinateur, ou si un seul ordinateur peut accueillir plusieurs étudiants, les étudiants ne pourront pas suivre des cours en ligne de manière cohérente. Pour certaines personnes, le manque d’accès à Internet rend la continuité de l’éducation impossible. Au téléphone, sur les ordinateurs des parents qui travaillent à la maison, ils lisent des leçons grâce au partage de connexion, ce qui entraîne des frais en plus de forfaits coûteux. Dans un contexte d’anxiété de santé, la persévérance est un véritable défi pour ces jeunes élèves, qui ont parfois eu du mal à l’école. Les écarts se font constater suite aux 3 mois de confinement. Il est important pour les élèves que les parents soient là pour les aider lors de leurs cours ou devoirs. Dans certaines familles, la capacité d’accompagnement des parents est faible. Cela est dû à la barrière linguistique, difficultés d’apprentissage, méconnaissance des outils numériques…
En conséquence, les différences d’éducation ont exacerbé les inégalités à la maison et à l’école et ont nui aux élèves les plus pauvres.